Inauguration de la centrale photovoltaïque en autoconsommation collective de GreEn-ER

Centrale photovoltaïque GreEnER

Installée l’été 2022 sur la toiture du bâtiment GreEn-ER, cette centrale de 890m² est opérationnelle depuis l’automne. D’une puissance de 195 KwC, elle peut produire jusqu’à 15% des besoins énergétiques annuels de ce bâtiment de 23 000m² qui abrite quelques 2 000 occupants, dont les équipes du G2Elab.

Mais au-delà de ses performances techniques et des économies qu’elle engendre, la particularité de cette installation est qu’elle s’inscrit dans une expérience unique en France : une opération d’autoconsommation collective (ACC) à l’échelle d’un patrimoine immobilier universitaire. Ainsi, l’excédent d’énergie solaire produit par les panneaux, qui permet déjà au bâtiment d’être autonome sur des périodes de basse activité comme les vacances ou le week-end, pourra être réinjectée dans le réseau public et alimenter d’autres bâtiments universitaires de proximité (dans un rayon de 2km pour l’instant), à savoir les deux sites de Grenoble INP-UGA Minatech et Viallet.

Mené dans une logique transdisciplinaire qui exemplifie l’application de la recherche dans les enjeux sociétaux de la transition énergétique, ce projet a été financé à hauteur de 300 000€ par une combinaison de fonds propres d’investissements de la part de la Région Auvergne-Rhône Alpes, la Métropole Grenoble Alpes, le Centre National de la Recherche Scientifique, l’Institut Carnot Énergies du Futur, l’Université Grenoble Alpes et Grenoble INP-UGA.

ll a été rendu possible notamment par un assouplissement de la réglementation entourant l’ACC (jusque-là réservée à des collectifs reliés au réseau de distribution basse tension) qui ouvre la voie à la mise en place d’installations similaires sur d’autres structures. Pour Frédéric Wurtz, chercheur CNRS au G2Elab, il s’agit des prémices d’un « Internet de l’énergie », qui permettrait à la production énergétique d’être partagée et répartie au niveau local via le réseau public. La réussite de cette opération exemplaire témoigne d’un fort potentiel d’impact et de réplication. Ainsi, un autre projet de ce type est projeté de voir le jour sur le campus de Saint Martin d’Hères. Le potentiel d’une valorisation énergétique du patrimoine de l’Université Grenoble Alpes pourrait s’élever à plus de 10 GWh/an, une perspective significative à l’échelle de l’objectif de la Métropole d’atteindre 50 GWh/an d’énergie solaire pour 2030.