Origine de la décomposition en domaines
Structures en domaines dans les échantillons monocristallins
Figure 2 : Visualisation par effet Faraday de la structure en domaines d'un échantillon (YLuBi)3 (FeGa)5 O12 monocristallin d'épaisseur e = 5,3 mm (épitaxie en phase liquide réalisée au Leti-CEA, sur substrat monocristalin de GGG (Gd3Ga5O12). L'échantillon présente une anisotropie uniaxiale de direction facile perpendiculaire au plan de l'échantillon suffisamment forte pour imposer une aimantation perpendiculaire. Les domaines dont l'aimantation pointe vers le haut apparaissent en noir, ceux d'orientation opposée apparaissent en blanc. Les structures observées (bulles, labyrinthe) sont fonction de l' «histoire» de l'échantillon (température, champ). La longueur caractéristique (diamètre d'une bulle ou largeur d'une bande) est de l'ordre de 5,5 µm (avec l'aimable autorisation de Pierre Molho)
Structures en domaines dans les polycristaux
La densité des charges au niveau d'un grain varie considérablement en fonction de l'orientation du grain considéré mais aussi de l'orientation des grains voisins. Dans les matériaux présentant une cristallisation aléatoire, l'observation des structures en domaines révèle généralement une situation inextricable.
Les matériaux texturés réalisent une situation plus simple : les grains présentent en effet des orientations cristallographiques voisines, et des tailles de grains (parfois centimétriques) bien supérieures à la dimension caractéristique des grains d'un matériau non texturé. En fonction des désorientations résiduelles, une multitude de structures peuvent apparaître. La figure 3 présente une structure en domaines particulièrement simple obtenue sur une tôle FeSi de transformateur électrique de texture GOSS. L'existence d'une direction d'aimantation facile dans le plan de la tôle permet l'établissement d'une structure en domaines en bande dans le plan de la tôle.